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M. Réal Ménard (Hochelaga, BQ): Monsieur le Président, j'interviens avec plaisir dans le débat sur la motion, sans que ce soit véritablement un plaisir.
C'est assez incroyable qu'on discute de ces questions certainement depuis 1994 et même après un jugement de la Cour suprême, après un vote en cette Chambre et après que huit tribunaux aux différents pouvoirs de juridiction, dont bien sûr la Cour suprême, se sont prononcés. Il faut se rappeler que trois cours d'appel: de la Colombie-Britannique, du Québec et de l'Ontario et quatre autres cours différentes au Canada ont affirmé que le refus, aux personnes gaies et lesbiennes, d'avoir accès libre à l'institution du mariage constitue une violation de la Charte canadienne des droits et libertés —, une incompatibilité avec l'article 15, qui prévoit l'égalité de traitement pour tous.
Ce n'est pas étonnant que le gouvernement conservateur ait choisi de rouvrir ce débat. Il n'y a pas de doute que les députés conservateurs sont individuellement des gens respectables et qu'ils peuvent même être attachants. Néanmoins, sachons que, collectivement, ce sont des gens qui, dans toute leur histoire, donc depuis qu'ils sont en cette Chambre, ont pratiqué une politique institutionnelle d'homophobie.
L'homophobie ne consiste pas strictement à aller tabasser des gais ni simplement à proférer des menaces. L'homophobie, c'est également de dénier des droits aux personnes homosexuelles, sur une base systématique et organisée. Les conservateurs ont de tout temps déployé un discours hostile aux gais et aux lesbiennes. Je crois que nos concitoyens doivent le savoir.
Je ne dis pas qu'on est homophobe parce que l'on n'est pas favorable à l'accès au mariage. Je connais des gens qui sont plutôt mal à l'aise avec cela.
M. James Moore: Des bloquistes, des bloquistes.
M. Réal Ménard: Et je ne dis pas que c'est une question d'homophobie que de ne pas favoriser un tel type de mariage. Cependant, le système a été testé à neuf reprises.
Je suis curieux de voir si le secrétaire parlementaire du ministre des Travaux publics aura le courage qu'il a eu, lorsqu'il était de l'autre côté de la Chambre. Je pense que oui, parce qu'il est un homme courageux, mais je suis curieux de voir le sens de son vote, ce soir.
Qu'on me laisse rappeler tous les votes que les conservateurs et l'Alliance canadienne ont signifiés, tous les votes qu'ils ont pris pour dénier collectivement des droits en matière de relations de travail, de crimes haineux, de conventions collectives ou au sujet des mères porteuses lors des nouvelles technologies de reproduction ou encore dans le Code criminel. De manière systématique, les conservateurs ont dit à nos concitoyens qu'ils ne reconnaissaient pas la qualité de citoyen aux personnes d'orientation homosexuelle. C'est incroyable. C'est incroyable qu'on puisse être un parti politique et avoir un tel comportement dans une démocratie comme le Canada.
En 1995, j'avais déposé une motion demandant au gouvernement de prendre les mesures nécessaires afin de reconnaître légalement les conjoints de même sexe. Tous les conservateurs — qui appartenaient à l'époque au Parti progressiste-conservateur — ont voté contre cette motion.
Le député Eric Lowther avait, le 8 juin 1999, déposé une motion proposant:
Que, de l'avis de la Chambre, il est nécessaire, parallèlement au débat public entourant les récentes décisions judiciaires, de confirmer que le mariage est et doit demeurer exclusivement l'union d'un homme et d'une femme, et que le Parlement prendra toutes les mesures voulues pour préserver au Canada cette définition du mariage.
Il s'agissait du deuxième déni des droits des gais et des lesbiennes: 53 réformistes ont voté contre la motion, tout comme 13 députés du Parti conservateur. À l'époque, ces partis étaient distincts.
Translation - English
Mr. Réal Ménard (Hochelaga, BQ): Mr. Speaker, I am pleased to take part in the debate on the motion, although it is not really a pleasure.
It is quite unbelievable certainly that we have been discussing these questions since 1994 and even after a decision by the Supreme Court, after a vote in this House and after eight courts at different levels of jurisdiction, including of course the Supreme Court, have rendered their verdicts. It must be remembered that three appeal courts — British Columbia, Quebec and Ontario — and four other different courts in Canada have affirmed that the denial to gays and lesbians of free access to the institution of marriage constitutes a violation of the Canadian Charter of Rights and Freedoms; that it is incompatible with section 15, which provides for equal treatment for all.
It is not surprising that the Conservative government has chosen to reopen this debate. There is no doubt that Conservative members, as individuals, are respectable people and that they can even be quite endearing. Nevertheless, we know that, collectively, they are people who throughout their history, as long as they have been in this House, have practiced an institutional policy of homophobia.
Homophobia does not consist solely in gay bashing or threatening gays. Homophobia is also the systematic and organized denial of rights to homosexuals. The Conservatives have always taken a hostile approach to gays and lesbians. I believe our fellow citizens should know that.
I do not say that someone is a homophobe if he or 2she is not in favour of access to marriage. I know people who are rather ill at ease with that.
Mr. James Moore: Bloc members, bloc members.
Mr. Réal Ménard: And I do not say that it is a matter of homophobia not to support that kind of marriage. However, the system has been tested nine times.
I am curious to see whether the Parliamentary Secretary to the Minister of Public Works will have the courage that he had when he was on the other side of the House. I think that he will because he is a courageous man, but I am curious to see which way he will vote tonight.
Allow me to recall all the votes that the Conservatives and the Canadian Alliance have recorded; all the votes that they cast to collectively deny rights in matters of labour relations, hate crimes, collective agreements or on the subject of surrogate mothers in new reproductive technologies or again in terms of the Criminal Code. In a systematic manner, the Conservatives have told our fellow Canadians that they do not recognize persons of homosexual orientation as citizens. It is unbelievable. It is unbelievable that a political party could act in such a way in a democracy such as Canada.
In 1995, I tabled a motion calling on the government to take the necessary measures to legally recognize same sex spouses. All the Conservatives — who at that time were members of the Progressive Conservative party —voted against that motion.
On June 8, 1999, an honourable member, Eric Lowther, tabled a motion proposing:
That, in the opinion of this House, it is necessary, in light of public debate around recent court decisions, to state that marriage is and should remain the union of one man and one woman to the exclusion of all others, and that Parliament will take all necessary steps to preserve this definition of marriage in Canada.
That was a second denial of the rights of gays and lesbians: 53 Reform members voted against the motion, as did 13 Conservative party members. At that time, they were two separate parties.
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Translation education
Bachelor's degree - University of Ottawa
Experience
Years of experience: 23. Registered at ProZ.com: Aug 2004.
Former broadcaster and writer, specializes in government, environment, sports, music and theatre and financial topics.
Currently under contract as translator from French to English for House of Commons, Canada's Parliament.
Standard rate is 20 cents per word or $50 per hour. Minimum charge of $25.